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Sources d'inspiration:

Paul RICOEUR, Viktor FRANKL,

Boris CYRULNIK

 

 

 

Avec le philosophe Paul RICOEUR

"Construire une histoire qui a du sens"

 

 

 

Dans la pratique de cet accompagnement

scripturaire, je m'inspire des travaux de ce philosophe

 développés dans son ouvrage majeur:

"Soi-même comme un autre"

Le Seuil, 1990.

 

 

 

 

Paul RICOEUR, 

"Je suis ce que je raconte

de moi".

 

Paul Ricoeur, l’un des plus grands philosophes du 20 ème siècle (1)

définit ainsi lui-même ce qu’est « l’identité narrative » :

 

"Sans le secours de la narration, le problème de l’identité personnelle est en effet voué à une antinomie sans solution : ou bien l’on pose un sujet identique à lui-même dans la diversité de ses états, ou bien l’on tient, à la suite de Hume et de Nietzsche, que ce sujet identique n’est qu’une illusion substantialiste […] Le dilemme disparaît si, à l’identité comprise au sens d’un même (idem), on substitue l’identité comprise au sens d’un soi-même (ipse) ; la différence entre idem et ipse n’est autre que la différence entre une identité substantielle ou formelle et l’identité narrative. […] À la différence de l’identité abstraite du Même, l’identité narrative, constitutive de l’ipséité, peut inclure le changement, la mutabilité, dans la cohésion d’une vie. Le sujet apparaît alors constitué à la fois comme lecteur et comme scripteur de sa propre vie selon le vœu de Proust. Comme l’analyse littéraire de l’autobiographie le vérifie, l’histoire d’une vie ne cesse d’être refigurée par toutes les histoires véridiques ou fictives qu’un sujet se raconte sur lui-même. Cette refiguration fait de la vie elle-même un tissu d’histoires racontées. […] L’identité narrative n’est pas une identité stable et sans faille ; de même qu’il est possible de composer plusieurs intrigues au sujet des mêmes incidents […] de même il est toujours possible de tramer sur sa propre vie des intrigues différentes, voire opposées. […] En ce sens, l’identité narrative ne cesse de se faire et de se défaire."

 

 

(1) P. Ricoeur :  « Temps et récit », tome III, dans le chapitre  « Le temps raconté »,

       Editions du Seuil,1985.

 

Avec le psychiatre autrichien Viktor FRANKL

"Découvrir un sens à sa vie"

       

 

 

 

 

 

 

 

      Né le 26/07/1937 à Bordeaux dans une famille juive dont le père est ébéniste, B. Cyrulnik échappa à 6 ans et demi à une rafle de la Gestapo en 1943. Il fut caché par une Bordelaise, tandis que ses parents mouraient en déportation. Cette expérience traumatisante le poussera à devenir psychiatre. Il sera élevé par une tante. Il est également médecin, éthologue, et neurologue.

 

     Responsable d’un groupe de recherche en éthologie clinique à l’hôpital de Toulon et enseignant l’éthologie humaine à l’Université du Sud-Toulon-Var, B. Cyrulnik est surtout connu pour avoir développé le concept de “résilience” (renaître de sa souffrance).Ce chercheur mondialement connu a hissé la parole humaine au rang de "machine" à faire du sens et à nous relier aux autres. Ce réseau de relations structurant lui fait dire que "L'homme est le seul animal capable d'échapper à la condition animale". La parole fait de nous des êtres soucieux d'écologie humaine. Il écrit dans l'ouvrage "L'Ensorcellement du monde", Odile Jacob (2003), p.220: "...Les mots provoquent une représentation encore plus forte que la perception du réel".

 

                                                 

       Quelques convictions du chercheur 

 

      -Il n’existe pas une cause unique, un seul déterminant, qui a fait de nous ce que nous sommes ; ceci est vrai dans tous les domaines de notre vie : notre développement biologique, notre caractère, notre réalité sexuelle, notre comportement dans des situations diverses (ex : isolement, souffrance, rejet, deuil…). Nous avons appris à discerner ces différents déterminants grâce aux progrès des neurosciences et de la neuro-imagerie.

 

       -Notre potentiel génétique nous ouvre un champ de possibles, mais ne nous enferme pas dans une fatalité. Il n’y a pas de “gène du chef ” ou de “gène du vulnérable” !

 

      -Rien n’est irréversible ! On peut réparer : un environnement bienveillant et chaleureux ramène la confiance en soi ; les neurones se connectent autrement ; on compense, on détourne, on sublime…Il dit souvent: "On peut découvrir en soi, et autour de soi, les moyens qui permettent de revenir à la vie et d'aller de l'avant tout en gardant la mémoire de sa blessure".

 

   Cette triple affirmation est émaillée de nombreuses illustrations qui sont autant d’expériences faites dans des conditions scientifiques, ou simplement anecdotiques, observations tirées du vécu quotidien. La conviction de Boris Cyrulnik est que chacune de nos histoires de vie est un remainement incessant de la façon dont nous interprétons les événements qui structurent nos existences . Chacun de nous est responsable de faire de sa vie une oeuvre dont il devient peu à peu l'auteur et le créateur.

 

 

 

                           Boris CYRULNIK: "Parler d'amour au bord du gouffre".

                           Odile Jacob, 2004, pp. 27-49.

Avec le neuropsychiatre Boris CYRULNIK

"Le défi de devenir l'auteur de sa vie".

"C'est dans les autres

que naît le sentiment de soi"

"Il y a un mystère

dans l'existence.

Et ce mystère,

est une forme de poèsie

et de transcendance.

C'est ainsi que

j'explique la spiritualité"

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